A 10h30, je reprends ma randonnée sur le GR 5 au
départ des chalets des Ayes.
Je longe la rive gauche du torrent, arrive à
proximité des chalets de Vers-le-Col et remonte à travers les alpages la rive
droite jusqu'au col des Ayes (2477
m ). Ce fut jadis un passage très fréquenté entre le
Briançonnais et le Queyras.
Je pénètre dans le parc naturel régional du Queyras.
Le Queyras est
constitué essentiellement par le bassin du Guil. Adossé à l'Italie, il n'est
relié au reste du territoire français que par deux routes, dont la route du col
Izoard qui fait communiquer le Queyras avec le Briançonnais. C'est une région
riante : de grandes et belles forêts de pins et de mélèzes entourent des
prairies riches en flore. Les eaux y sont abondantes.
Je descends par des lacets, coupe de nombreux
ruisseaux, contourne une crête et longe le torrent de la Rivière jusqu'au hameau de
Brunissard puis celui de La
Chalp.
La pluie se met à tomber. Je m'abrite un instant sous
une grange du village, et j'enfile ma cape pour emprunter sur le flanc de la
vallée un sentier qui s'élève doucement dans des bois et pâtures, au milieu de
troupeaux qui se protègent de l’averse. J'atteins le hameau Les Maisons et,
toujours sous la pluie, je grimpe au lac de Roue. Je traverse un petit plateau
puis descends, d'abord en pente douce et ensuite par des lacets serrés, jusqu'à
Château-Queyras où j'arrive à 17h et
où m'attend Viviane.
Curieux bourg formé de deux quartiers : l'un au pied
du fort Queyras (fortifications élevées par Vauban), l'autre sur la rive droite
du Guil.
C'est là que nous nous arrêtons, au camping municipal. Le temps est
très humide. Nous mangeons dans le Trafic après quelques courses dans une
boutique locale où des touristes se font remarquer, parce que « vous
savez, demain on rentre à Paris ! »…
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